On pourrait s’écrire pour ne rien dire. Se lire sans s’écrire, se laisser faire, glisser là où l’on aimerait se laisser aller si nous avions les yeux bandés et si nous pouvions ne pas y penser. Se lire sans s’écrire, s’écrire sans se lire parce que l’écriture est un autre leurre. Les mots ne sont pas universels puisqu’il faut les traduire. Traduire quoi! Vivre dépasse les mots. Vivre ridiculise l’absence. Les mots, non écrits, n’ont pas de frontière. Aucun talent n’est nécessaire. Ni aucune reconnaissance d’ailleurs. Les mots sont justes quand on ne les dit pas, quand on ne les écrit pas. Les mots se savent. Les mots sont là. Un langage silencieux. Une langue silencieuse. On sent sa présence à l’autre. On est là, l’autre est là. Un soi en somme. Lui dire est sans issue. Le dire est un échec.
Être là.

J’adore
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Juste et sage réflexion. Bravo !
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Je crois que tout est dans la sobriété des mots et dans l’élan du coeur. L’écrire pour le dire n’est pas un échec puisque le silence naît dès la première ligne et le silence c’est la pitance de l’écrivain… (j’crois 🙂
Sur ce je te souhaite une très belle année 2016 et que ta plume puisse continuer à nous faire rêver et réfléchir. Bonheur, santé, sérénité et paix0x0
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C’est donc celà … à quoi bon si l’écriture est un leurre . (Et l’écrire quand même ) Les mots sont sans valeurs si on les écrits et seraient juste des lettres assemblées dans leur matérialité ? Peu importe alors d’où ils sont écrits?
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