Le jour avance et la semaine s’achève, le mois finira lui aussi par s’achever. L’envie d’écrire est toujours là, et ce n’est pas suffisant. C’est l’envie de dire qui prime maintenant. Les heures ont défilé et que s’est-il passé ? De quelle semaine s’agit-il ? S’agit-il de la semaine qui doit permettre de continuer à vivre ou de la semaine qui permet de rêver ? Qui décide les affectations de ce temps qui oscille entre labeur et autre chose ? Est-ce que cela se situe au même endroit, dans le même monde ? Il y a eu des tâches à accomplir, des rencontres, des activités qui se sont enchaînées. Des pensées, des actions, des actions qui ont mené à une suite de pensées, des pensées qui ont provoqué des suites d’actions. Où se trouve la frontière ? Est-ce important ? Cela sert-il à quelqu’un, à quelque chose ? Est-ce transcendant ? Si oui, vers quoi ? Vers soi ? Encore des questions qui se lancent en l’air, pour voir ? Quelqu’un peut-il y répondre ? Et le jour avance encore, que s’est-il passé depuis qui puisse changer quelque chose à ce que l’on est, là où on est. Le regarder passer sans intervenir est peut-être la solution. Le regarder passer sans rien attendre en contrepartie est peut-être plus juste. Ne rien attendre est le comble d’une vie sereine. Ne rien attendre de soi ni des autres. Être là, observer, écouter, agir s’il le faut, quand il le faut. Ce n’est pas être attentiste, c’est vivre de manière simple et cohérente. C’est essayer d’être en accord, s’accorder. Ne pas croire ce qui se glisse entre nous, ce qui s’immisce en nous. Juste observer, écouter et agir. Le danger, s’il existe, n’est pas toujours celui que l’on croit, que l’on imagine.
ni queue ni tête (7)
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