Fumer. Fumer dans sa tête parce que l’on a arrêté il y a déjà longtemps. Fumer dans sa tête pour retrouver l’insouciance de la vie. Fumer pour être aussi léger et insaisissable que les volutes qui se dessinent dans le ciel de l’été. Fumer pour sentir l’odeur de la cigarette sur sa peau et surtout, sur la peau de l’autre. Le mélange des arômes, en bouche, sur les lèvres, son souffle éthéré. Fumer pour se sentir mieux même si l’on siat que ce n’est pas possible. Ne plus contrôler l’envie qui monte en soi. Cette envie irrésistible et impérieuse. Avoir envie de, au plus profond de soi. La trace est là, les souvenirs aussi, même les plus cruels. Vouloir en rire, de la vie, pas de celle des autres, seulement de la sienne. Fumer encore une fois pour le plaisir d’une bouffée partagée, pour la joie fugace d’une respiration complice, pour l’intimité d’une fumée échangée.
ni queue ni tête (12)
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