ni queue ni tête (17)

Faire attention. Fuir le faux simple, le faux ordinaire. Fuir ce qui enferme quelque part, là où on ne peut ni s’échapper ni juger si cela convient. L’esthétique et le beau se reconnaissent, se sentent intimement, sans aucune règle comme l’élégance naturelle, pas l’autre, celle qui convient. Pas de diktat, aucun. S’il n’y a pas d’imperfections, si tout est parfait, alors il faut fuir, encore une fois, ne pas rester, ne pas s’attarder. Ce n’est pas vrai, c’est un montage quasi parfait, mais la vie n’habite pas le lieu. Rien ne se voit, ni magie ni divin. La conscience n’est pas présente, peut-être quelques traces apparaîtront. Apprendre à aimer les mêmes choses n’est pas aimer le beau. L’esthétique a ses règles, certes. La conscience du beau aussi. Parfois elles s’attirent mais parfois elles se repoussent. Encore une fois, ne pas se laisser faire, prendre le temps et le recul d’être sûr de soi, de son impression. Écouter ce qui afflue en soi, sans crainte. Fuir les clichés, ne pas appartenir à, seulement être là.

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