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bleu

Et vous, vous rêvez toujours endormis?

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La machine à ciel bleu.

note

La rêverie serait-elle une folie gourmande? Ce désir incontrôlable de glisser sur les humeurs du monde par la pensée vagabonde et flottante. L’esprit qui divague sur d’autres grèves, pourtant visibles à oeil clôt, ne cesse de me faire trébucher sur mes propres pas et propos. À chaque échappée, je perds un peu plus pied. Mais, au loin, lorsque tous les repères s’effacent, le feu semble s’intensifier. L’air circule, la vie est là. Je la sens me ceindre, même hors du cadre que forme ma gangue corporelle. À l’intérieur, à l’extérieur? La raison s’effiloche et le plaisir s’accentue. Est-il insensé alors de perdre la raison lorsqu’elle se dresse comme un obstacle? Est-il rationnel de donner un sens à une rêverie immodérable? Je ne peux me résoudre à imaginer que ma raison tente de manipuler la rêverie. La logique voudrait que l’une ne puisse exister sans l’autre, et ce, sans ordre de préférence. Mais alors, où suis-je donc? Sans doute pas là où je me situe. Mais ce n’est pas rationnel. Peu importe, s’il n’est pas raisonnable d’avoir raison, rêvons encore.

note

ne jamais oublier Julien Gracq

Je reviens à nouveau sur mon petit billet d’hier. Oui, j’aime Julien Gracq, et je me suis immiscé à nouveau dans l’une de ses oeuvres que je préfère: un beau ténébreux. Je vous en livre un tout petit passage, vous comprendrez pourquoi il ne faut jamais oublier Julien Gracq

Il y a bien des gens (ici la voix d’Allan se fait encore plus neutre, plus blanche – et depuis quelque temps déjà ailleurs il m’était difficile de deviner s’il restait sérieux ou s’il plaisantait – mais je trouvais à ce qu’il disait un singulier charme. Plus exactement, avec une ironie amère, je crus sentir qu’il essayait de s’accrocher à ces fantasmes comme un noyé qui se sent couler à pic), des gens qui n’étaient pas fous, qui ont cru pouvoir affirmer que ce monde était un rêve ou, ce qui revient au même, que ce monde rêvait« .

un beau ténébreux, Julien Gracq, éditions José Corti

Juste vous indiquer que la magnifique carte postale posée à côté du livre sur la photo  fait partie d’une collection d’illustrations d’une artiste que j’aime beaucoup, Valérie Linder.

Très heureuse journée, en rêves majeurs…