Un homme, une femme, engagent une correspondance sur le Net. Mais l’un(e) des deux n’est pas celui que l’autre croit.
PSEUDO, Ella Balaert | Éditions Myriapode
Un homme, une femme, engagent une correspondance sur le Net. Mais l’un(e) des deux n’est pas celui que l’autre croit.
PSEUDO, Ella Balaert | Éditions Myriapode
Une revue de rencontre de la littérature, de la sculpture, de la peinture et de la photographie.
Revue créée à Forcalquier il y a onze ans, le Préau des collines tente depuis de confondre ses objets: poètes reconnus et inconnus, textes semés de sculptures, de dessins, de peintures, de photos.
La passion de la littérature étroitement mêlée à mon incoercible affection pour la peinture me conduit à brasser sans retenue.
Des dossiers, sortes d’aperçus sur des oeuvres qui m’intriguent et m’enchantent soutiennent ces livraisons: numéro 5, Michel Desbordes / numéro 6, Christianne Veschambre / numéro 7, Marcel Cohen / numéro 9, Mathieu Bénézet / numéro 10 Jean Paul Michel / numéro 11, Pierre Bergounioux / numéro 12 Mohammed Khaîr-Eddine.
à paraître numéro 13, Pierre Michon.
Des oeuvres de nombreux poètes, écrivains, sculpteurs, peintres, photographes ont été publiés. À partir du numéro 12, la revue compte environ 300 pages, nombreuses illustrations en noir et en couleur.
Jacques Le Scanff
Abonnez-vous ICI
Ryûnosuke Akutagawa, né en 1892 à Tôkyô meurt en 1927, en laissant pour testament ces deux mots « vague inquiétude »
Je te laisse bien sûr la liberté de publier ou non ce manuscrit ainsi que le soin de choisir le moment et la manière de le faire.
Tu connais, je pense, la plupart des personnages qui apparaissent dans ce texte. Mais au cas où il serait publié, je souhaiterais que nul index n’y soit ajouté.
Je vis à présent dans le plus malheureux des bonheurs. Mais, aussi étrange qu’il puisse paraître, je ne regrette rien. Je plains seulement ceux qui ont eu le mauvais mari, le mauvais fils, le mauvais père que je suis. Alors, adieu. Dans ce manuscrit, je ne pense pas avoir, du moins consciemment, plaidé ma cause.
Une dernière chose: je te confie ce manuscrit à toi en particulier, car tu me connais, je crois, sans doute mieux que quiconque. (Du moins, une fois enlevée ma peau de citadin.) Dans ce récit, essaie – veux-tu – de rire de mon idiotie.
le 20 juin 1927, Agutagawa Ryûnosuke – La vie d’un idiot
« On ne devrait jamais faire l’économie d’une douleur potentielle. (…) Pourtant, il avait envie d’y aller. Il avait envie de partir pour une destination inconnue. Rien n’était tragique. Il savait qu’il existait des navettes entre l’île de la souffrance, celle de l’oubli, et celle, plus lointaine encore, de l’espoir. »
David Foenkinos | La Délicatesse | Gallimard

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :» Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !» Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.» Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.» Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !Le Lac | Alphonse de Lamartine
Aviez-vous vraiment lu, lentement, ce poème?
Pour voyager sur les traces d’Albert Camus et de René Char, deux artistes que j’affectionne tout particulièrement… Des photographies magnifiques d’Henriette Grindat.
Heureusement, il ne fait plus défaut à ma bibliothèque…
![]()
La Postérité du soleil est née de l’amitié qui lia après la Libération Albert Camus et René Char. La correspondance des deux écrivains fait plusieurs fois allusion à ce projet de « livre sur le Vaucluse » qui serait la trace fidèle de leur fraternité. Ils en escomptaient une « joie durable ». Mais le livre ne put paraître du vivant de Camus, bien que le manuscrit en fût prêt au début des années 1950, après que Char y eut apporté son « luttant et respirant » poème d’ouverture. Les fragments poétiques de Camus y accompagnaient et transfiguraient les photographies d’Henriette Grindat (1923-1986), artiste suisse venue rencontrer Char à L’Isle-sur-la-Sorgue, dans le but de donner un visage à « cette arrière pays qui est à l’image du nôtre, invisible à autrui » (Char). La mort tragique de Camus vint redonner vie à ce projet ; et le livre parut dans une version de luxe en 1965.
Cette réédition en grand format permet de découvrir un texte oublié d’Albert Camus, relevant d’une écriture poétique et fragmentaire peu courante sous sa plume.
Ce soir un petit message de promotion d’un super receuil de contes d’Isabelle Osterstock-Tournaire aux éditions CATAPAC (Perpignan). Magnifiquement illustrés ces contes feront rêver petits et grands… Il sera disponible dès demain à la librairie JAIMES Barcelona.
Je cherche des traducteurs français/catalan & français/espagnol pour l’éditer ici… et un éditeur si possible. Merci pour le petit coup de main!

À savourer à la veillée en famille, où seul égoïstement… Voici des contes qui nous donnent envie de découvrir ou revisiter quelques fabuleux endroits, magiques et intemporels de notre beau pays catalan. Des lieux que les légendes passées ont peuplé de fantômes attachants.
Pretextes à de jolies leçons de vie, le chagrin des fées,les colères des démons ou encore les caprices d’un dragon vous enchanterons. Dans ce premier tome, six lieux admirables ont inspiré l’imagination de notre conteuse qui ne fait que commencer son périple…
Il n’y a pas d’âge pour aimer voyager…
Bon voyage !


Je profite de ce pont (en Espagne) pour vous faire partager un site incontournable et indispensable pour les amoureux de la littérature, même… numérique.
publie.net, une référence, à l’initiative de François Bon.


Si, comme moi, vous aimez Françoise SAGAN, alors il vous est impossible d’échapper à la lecture de TOXIQUE, ce récit charnière, écrit lors de l’hospitalisation de Françoise Sagan suite à son accident de voiture.
Une chance folle: les superbes dessins à l’encre de chine de Bernard Buffet qui illustrent magnifiquement les pages de ce livre (Éditions Stock).
Il se lit et se relit, se pénètre et nous pénètre… comme une substance toxique qui vous envahie à tout jamais.
Si vous le souhaitez, j’ai découvert grâce au site eBouquin, qu’il existe une version pour i-phone sur Ave!Comics.

Viens de terminer Personne de Gwenaëlle Aubry, cinquième roman de cette jeune femme née en 1971. Prix Médicis 2009. Je ne sais comment définir les émotions et sensations procurées par ce récit. J’aurais peut-être besoin d’une autre lecture, je ne l’ai sans doute pas lu au bon moment. Je ne sais pas, c’est étrange, mais je le recommande.
Je vous livre la dernière phrase du roman que vous n’êtes évidemment pas obligé de lire mais que j’aime tout particulièrement:
« le droit enfin de ne plus être quelqu’un. »

Belle histoire d’un employé de bureau dont la vie va changer grâce au succès de ses écrits publiés sur un blog. Et si c’était vrai…?J’ai passé un très bon moment en lisant ce roman.
Le merveilleux hasard des lectures de twitts m’a fait découvrir une idée fabuleuse, hors du temps mais si actuelle à la fois.
Je vous convie à aller découvrir le blog de la librairie ambulante Chez Jeanne & chez Jeanne.
Bonne route à Jeanne et ses suiveurs sur Twitter: @_Jeanne & L_ChezJeanne