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Charles Maussion | sans titre, 1961

Charles MAUSSION (1923-2010)

Sans titre, 1961 Gouache, signée des initiales et datée 61 en bas au milieu 65 x 50 cm

Charles Maussion | publication d’un livre aux éditions William Blake & Co

Très belle et heureuse année à vous,

Je souhaiterais vous faire part d’un projet qui me tient particulièrement à coeur, lancé avec l’association « La Société des Amis de Charles Maussion », association ayant pour unique objectif de faire vivre son oeuvre, principalement à travers des expositions.

Depuis plusieurs mois, nous travaillons sur l’édition d’un ouvrage comportant les plus beaux textes écrits sur son travail (Yves Bonnefoy, Andrée Chedid, Pierre Bergounioux, Daniel Abadie, Robert Combas, Gérard Barrière, Pierre-Edouard, …). Ce livre sera publié par les éditions William Blake & Co et diffusé par les Belles Lettres.

Nous sommes presque arrivés au bout de cette aventure, nous avons reçu des dons très généreux, mais nous n’avons pas encore atteint l’intégralité du budget de 7.500 €. Il ne nous manque plus que 1.000 € …

N’hésitez pas à partager cet article autour de vous et n’hésitez pas à participer si vous le pouvez et le désirez.

Vous trouverez ci-dessous le courrier d’adhésion à « La Société des Amis de Charles de Maussion », ainsi que le formulaire d’adhésion.

Je vous remercie d’avance,

À bientôt,

Chers Adhérents,

Grâce à vous, la Société des Amis de Charles Maussion a pu continuer à faire vivre l’œuvre de Charles en réalisant deux très belles expositions. L’une, au château de Tanlay (2015), organisée par Louis Deledicq, et l’autre au Centre d’Art de Royan (2016), organisée par Jean-Pascal Léger.Cette année, votre aide nous sera particulièrement précieuse pour finaliser l’édition d’un livre qui rendra hommage à l’œuvre de Charles. Ce livre est sur le point d’être publié par les éditions William Blake & Co et diffusé par Les Belles Lettres. Il comportera une sélection des textes les plus importants écrits sur son travail, accompagnée de quatorze planches couleur.

Textes : Yves Bonnefoy, Andrée Chedid, Pierre Bergounioux, Daniel Abadie, Robert Combas, Gérard Barrière, Pierre-Edouard ….

Le budget de ce livre s’élève à 7.500 €, il sera financé dans son intégralité par les adhésions et les dons reçus par l’association. Votre participation nous sera bien évidemment d’une grande aide pour accélérer la publication de cet ouvrage.

[…]

 

Réponse de Charles Maussion

J’éprouve quelque difficulté à vous répondre, mais je voudrais vous faire part d’un moment important que j’ai vécu il y a plusieurs années déjà.

Je lisais dans ma chambre et pour cela portais des lunettes pour voir de près, lorsque levant la tête, mon regard tomba sur une petite photo de ma mère qui était posée sur un meuble à quelques mètres de moi.

Je restais stupéfait. À travers ces lentilles, la photo n’avait plus rien à voir avec celle que je connaissais : plus rien ne restait de la description de ma mère et pourtant sa présence était mille fois plus intense. C’était un contact direct, très émouvant, d’une luminosité rayonnante.

L’image était très simple : simple graduation de lumière aboutissant à un sommet lumineux d’une intensité presque insupportable. Pas de contrastes, mais chaque point de l’espace avait son autonomie, son rayonnement propre et pourtant chaque point avait sa place exacte, sa condition nécessaire et suffisante pour participer à l’ensemble. Le tout avait une unité parfaite, une grande simplicité d’où se dégageait le sentiment de joie et de paix.

J’étais frappé que si peu d’éléments, juste une graduation de valeurs, pouvait aboutir à une telle intensité.

Rien n’était bloqué, fermé, c’était un monde ouvert à la fois irréel et pourtant très réel, puissant et à la fois plein de tendresse.

Plus tard, je marchais sur une plage du nord, et, à quelques mètres de moi, une mouette. C’était de bonne heure le matin, l’air était encore embrumé et les tons bruns-roses du sol se mêlaient au bleu de l’atmosphère pour former une atmosphère grise très transparente et diffusant la lumière.

Je fus saisi : elle se tenait toute droite sur ses pattes comme une montagne de lumière. Pourtant, elle ne semblait pas de nature différente de l’espace lumineux qui l’entourait. La lumière avait mangé ses contours pour ne laisser qu’une présence lumineuse… seule une très fine modulation à peine perceptible, comme une caresse.

Là encore, très peu d’éléments, pas de contrastes, pas d’affirmation, juste un espace, un souffle, une respiration suffisait à créer cette présence comme une source rayonnante et rafraîchissante.

La similitude de vision avec la photo de ma mère était étonnante. C’était le même monde.

Charles Maussion | 1923 – 2010

en savoir plus sur la vie de l’artiste Charles Maussion : www.charlesmaussion.com

Eugène Leroy | Centre d’Art Contemporain Château de Tanlay (France) | 2014

Peintures, gouaches et dessins

Peintures, gouaches et dessins

 

Fervent admirateur de Rembrandt, Eugène Leroy (1910-2000) portait une attention particulière au travail de la matière et de la lumière. Il a accompli une œuvre singulière située dans un double mouvement d’apparition-disparition du motif. Sa démarche consistait à enfouir sous de multiples couches de peinture un dessin originel. L’image du corps ou du visage de son modèle est recouverte progressivement d’épaisseurs de peinture dans les- quelles l’artiste ne cesse de revenir, de retravailler pendant des années, sur lequel l’artiste ne cesse de revenir, retravailler pen- dant des années. Dans le foisonnement de la matière picturale, l’épaisse couche au relief bosselé, la figure ne disparaît pas, au contraire elle émerge, elle s’incarne dans la peinture.

Eugène Leroy, Galerie Michael Werner

 

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Charles Maussion | Centre d’Art Contemporain | Communs du Château de Tanlay 2014

Charles Maussion, Centre d'Art Contemporain, Château de Tanlay 2014

Charles Maussion, Eugène Leroy, Robert Guinan

 » Peintures, gouaches & dessins  » 

Exposition organisée à l’initiative du Conseil Général de l’Yonne avec le soutien de l’Yonne en scène.

du 29 juin au 28 septembre 2014 – de 11h à 18h – fermée le lundi.

communiqué de presse 

Robert GUINAN | Eugène LEROY | Charles MAUSSION – Château de Tanlay, 2014

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Une exposition du Conseil Général de l’Yonne Avec le soutien de l’Yonne en scène , du 28 juin au 28 septembre 2014 – Commissariat : Louis Deledicq

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Château de Tanlay 

Peintures – gouaches – dessins

Artiste américain né en 1934, Robert Guinan vit à Chicago depuis 1959 et crée une peinture sociale et engagée. Comme ces illustres prédécesseurs, Edgar Degas et Henri de Toulouse-Lautrec , Robert Guinan fréquente les bas quartiers de sa ville où il rencontre des hommes et des femmes pauvres, des marginaux. Animé d’une volonté de magnifier ces exclus et déshérités de la société américaine, il réalise leurs portraits.

Fervent admirateur de Rembrandt, Eugène Leroy (1910-2000) portait une attention particulière au travail de la matière et de la lumière. Il a accompli une œuvre singulière située dans un double mouvement d’apparition-disparition du motif. Sa démarche consistait à enfouir sous de multiples couches de peinture un dessin originel. L’image du corps ou du visage de son modèle est recouverte progressivement d’un magma de peinture, sur lequel l’artiste ne cesse de revenir, retravailler pendant des années. Dans le foisonnement de la matière picturale, l’épaisse couche au relief bosselé, la figure ne disparaît pas, au contraire elle émerge, elle s’incarne dans la peinture.

Pour retranscrire le plus fidèlement ses émotions Charles Maussion (1923-2010) n’a eu de cesse d’épurer sa peinture. Ce n’est pas le sujet en tant que tel qui l’intéresse mais le sentiment qui jaillit face à lui. Bien plus que la forme d’une mouette, ce qui l’ importe c’est la lumière qui l’irradie, l’atmosphère qui l’entoure, sa présence. Comme chez Leroy, c’est le travail de la lumière, avec de subtils dégradés de couleurs qui fait émerger les silhouettes du fond.

Une exposition du Conseil Général de l’Yonne Avec le soutien de l’Yonne en scène Commissariat: Louis Deledicq

du 28 juin au 28 septembre 2014

Tanlay – Communs du Château
Tous les jours sauf les mardis de 11h à 18h Tel. 03 86 75 76 33

Accueil des scolaires sur rendez-vous auprès de Nathalie AMIOT : 03 86 72 85 32 nathalie.amiot@lyonne-en-scene.com

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Charles Maussion | projet d’exposition 2014 |

Charles Maussion, dans son atelier | Vidéo Benoît Sourty

« Le peintre Charles Maussion travaille dans son atelier. Nous l’observons, puis l’écoutons décrire son désir de retirer de la toile le superflu de façon à ce qu’il ne reste que l’esssentiel. Ce n’est pas la vision de la mouette qu’il est important de retrouver, c’est le sentiment de la mouette. ( extrait d’un documentaire de 50 minutes « le sentiment de la mouette », image Jean-Jacques Mrejen, son, montage Jean-Pierre Sanchez, productions de la lanterne) »

Vidéo de Benoît Sourty (http://www.benoitsourty.fr/#/Filmer-lArt/)

je marchais sur une plage du nord, et à quelques mètres de moi, une mouette.

CharlesMaussionPhotoSuzanneNagy_1® Photo Suzanne Nagy

« […] je marchais sur une plage du nord, et à quelques mètres de moi, une mouette. C’était de bonne heure le matin, l’air était encore embrumé et les tons bruns-roses du sol se mêlaient au bleu de l’atmosphère pour former une atmosphère grise très transparente et diffusant la lumière.

Je fus saisi : elle se tenait toute droite sur ses pattes comme une montagne de lumière. Pourtant, elle ne semblait pas de nature différente de l’espace lumineux qui l’entourait. La lumière avait mangé ses contours pour ne laisser qu’une présence lumineuse… seule une très fine modulation à peine perceptible, comme une caresse.

Là encore, très peu d’éléments, pas de contrastes, pas d’affirmation, juste un espace, un souffle, une respiration suffisait à créer cette présence comme une source rayonnante et raffraichissante. […]

Charles Maussion »

Plus d’infos sur la vie et l’oeuvre de Charles Maussion : http://www.charlesmaussion.com

Charles Maussion – au coeur du silence | entretien avec Philippe Chautard
















note

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Je préfèrerais ne plus penser à rien plutôt que de croire encore en quelque chose.

Apprendre à ne pas penser et désapprendre à croire.

Sans le vacarme des pensées.

Dans un parfait silence,

Ne rien attendre.

Être là.

Seulement là.

© Tableau: Charles Maussion

le préau des collines nº 12 | Traces d’Aubes et de Nuits

Sculpteurs, peintres, poètes 
Le préau des collines, n°12 est paru

Deux dossiers pour ce numéro : Mohammed Khaïr-Eddine : l’œuvre du grand poète marocain et Traces d’aubes et de Nuits : sculpteurs et peintres

En souvenir de notre ami Daniel Puymèges quelques textes de Pierre Bergounioux, Christian Bobin, Pierre Michon, Jean-Paul Michel

Le deuxième dossier : Traces d’Aubes et de Nuits, assemble les sculptures et les peintures d’artistes contemporains ; leurs forces, leurs talents peuvent sembler divergents. Mais au-delà des singularités essentielles, la sincérité, le refus de se courber devant les facilités bavardes du moment les assemblent. Eugène Dodeigne / Laurence Jeannest / Francis Limérat / Pierre Édouard / Denis Martin / Agnès Munier / Jocelyne Colin. / Charles Maussion.

Puis, comme on frappe une cymbale, les textes de femmes et d’hommes proches de la revue accompagnent ces riches dossiers. Gabrielle Althen / Jean-Paul Bota / Geneviève Huttin / Christiane Veschambre.

Site: http://www.preaudescollines.fr/ | Contact: preaudescollines@orange.fr

might be a philosopher (or not)

Photo James Austin © | Charles Maussion

Je vous offre le plus beau billet reçu. Isabelle Butterlin-Pariente, might be a philosopher (or not)…

« Perdition.

Les souvenirs se perdent dans le passé. Ils glissent. Je ne les retiens pas. La lutte est perdue d’avance. Si le portrait n’a pas de regard, est-il portrait ? S’il n’entretient pas la ressemblance la plus élémentaire avec celui dont il pourrait nous dire les traits, que nous dit-il ? Que se soucie-t-il de nous dire ? Nous suivons des yeux, dans les salles immenses des musées, en écho, les yeux des modèles dans le portrait de ce qu’ils furent. Apparat social, leur monde est à la parade, le nôtre aussi. Nous les suivons des yeux, croisons leur regard, le soutenons de toute la certitude de notre présent insolent et fragile, nous osons interroger leurs pupilles noires qui ne regardent pas les nôtres, s’y ajustent sans ciller. Les visages défilent. Et notre monde bientôt les rejoindra. Nous étions pourtant bien avertis de la transparence de notre être. Mais si les yeux s’effacent de ce visage, si ce visage s’estompe, si ses traits se diluent, est-il toujours portrait ? De qui est-il portrait ? Y a-t-il donc un qui dont il fut le portrait, qui porta quelque part dans le monde les traits effacés et à l’effacement de qui il fait écho ? Ou bien est-il possible que le portrait se déploie au-delà de toute anecdote du moi, de toute réduction du moi ? Le moi est-il trop étroit pour dire ce qu’il nous dit ? Désespoir calme, dont il nous sauve. Certes, nous glissons dans l’abîme, sans même savoir si contre cela il faut se redresser, ou s’il est plus juste de plier. De vous dont je n’ai pas la mémoire, que je n’ai pas connus et qui pourtant êtes liés, incorporés essentiellement à mes souvenirs, à mon âme, à mon moi le plus intime, à toute la vibration de cet ici, est-il le portrait ? Se pourrait-il qu’il soit vôtre ? Je crois qu’il y parvient. Le temps distordu a fait que nous ne nous sommes pas croisés. Et je n’ai pu rien retenir de vous. Il est portrait de tous les disparus, portrait au singulier des disparus, portrait unique et seul possible de vous tous dans la pluralité vide que vous a laissée l’oubli … anonymes, épuisés, oubliés ; il est portrait de votre présence pleine dans le monde. Par lui, vous reprenez rang dans le siècle. Présence pure, dépouillée de toute anecdote. Les traits, imperceptiblement, se dessinent, dans le miracle contradictoire par lui accompli en silence. Au col hiératique et blanc, répondent les tempes qui se creusent, où la vie bat, tiède. Et l’arrête du nez se dessine, qui marquerait presque la symétrie du visage, la force de la vie. Un souffle… De loin, de ce brouillard opaque et impossible, je regarde ; ou bien est-ce d’une fenêtre couverte de buée dans un hiver dont il se faut protéger,… ou bien je rêve… il est possible que je rêve, que vous veniez du plus profond de mes rêves… il est possible que vous soyez moi…et que ce portrait soit le mien… et si même cette hypothèse peut se défendre avant d’être écartée, alors il faut en conclure la chose la plus étrange qui soit (elle devient vraie sous nos yeux). Il est portrait de toute humanité. »

Isabelle Butterlin-Pariente, AEDIFICAVIT

Charles Maussion | Robert & Lisa Sainsbury Collection

Thanks to Sarah Bartholomew, Assistant Curator…

« When I was a school student I was very much influenced by Maussion’s work at the Sainsbury Centre and made many visits to look at the paintings on show. Even to this day, I would say that I am still very much inspired by his paintings of blurred and shadowy figures and landscapes in my own work. »

Assistant Curator
Collections and Exhibitions
Sainsbury Centre for Visual Arts
University of East Anglia
Norwich
NR4 7TJ
UK

Web: http://www.scva.ac.uk

Et mes recherches continuent… merci à tous…

charles maussion

charles maussion | artiste peintre | paris

Je recherche tous documents écrits (catalogues), sonores, visuels, témoignages sur Charles MAUSSION, peintre (Paris).

Merci de me contacter si vous avez quoi que ce soit le concernant…


merci de votre aide…