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(perce)voir

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Ne plus écrire pour ne plus se lire. De moins en moins de mots. Seulement percevoir que l’on perce ses mystères pour se voir.

percevoir [pɛʀsəvwaʀ] verbe transitif
(vient du latin percipere, de capere « prendre » → capter, chasser)
I.
1. Comprendre, parvenir à connaître. ➙ discerner, distinguer, saisir, sentir. Percevoir une intention, une nuance.
2. Avoir conscience de (une sensation) (➙ sentir; perception). Il perçut une lueur indécise. — Les chiens perçoivent les ultrasons.
II. Recevoir (une somme d’argent). ➙ encaisser. Percevoir un loyer. ➙ 1 toucher. — spécialement Recueillir (le montant d’un impôt, d’une taxe) (➙ 1 lever, recouvrer; percepteur, perception). — au p. p. Droits perçus.

Le Robert

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Bis repetita | Aimer les évidences que l’on ne veut pas comprendre. Ne posséder qu’une « connaissance relative » des événements, des objets, des individus… et se tromper toujours, indéfiniment.

Mais essayer de démêler le « préjugé du monde »…

« Dans l’espace lui-même et sans la présence d’un sujet psychophysique, il n’y a aucune direction, aucun dedans, aucun dehors. (…) Il y a un premier dogmatisme, dont l’analyse réfléxive nous débarasse et qui consiste à affirmer que l’objet est en soi ou absolument, sans se demander ce qu’il est. (…) La perception extérieure et la perception du corps propre varient ensemble parce qu’elles sont les deux faces d’un même acte. » Maurice Merleau-Ponty | Phénoménologie de la perception.

En préparant ce billet, les mots de notre soupir 59, Denise, me parvenaient par mail sur la perception de l’oeuvre de Charles:

« Sa pensée diffuse la brume de ses idées. Il était là entre deux mondes à écouter la venue de la nuit. Mais il s’envola vers la lumière. Il était là au creux d’une conception à s’embrouiller comme le bon vin saoule. »

suite

« Nous sommes pris dans le monde et nous n’arrivons pas à nous en détacher pour passer à la conscience  du monde. »

Maurice Merleau-Ponty | Phénoménologie de la perception 

© oeuvre envoyée para Claudine Mangen-Sales en complément de la note du 4 septembre |  colors and pastels

 

 

 

note

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Constatant mes échecs et manques de discernement répétés tant personnellement et intimement que professionnellement, j’entrevois un semblant d’espoir avec l’observation d’un temps de silence et de réflexion.
Je désire (j’aime ce mot) me concentrer sur l’étude des connexions entre divers phénomènes qui m’intriguent et me passionnent dans mes relations à autrui et à l’univers (matériel) en général.
Perception, conscience, architecture (espace), art (création), temps, identité, sensibilité & sens.
La perception est sans doute le fil conducteur majeur de cette quête.
Si vous me lisez et si ce projet vous amuse, alors, s’il vous plaît, aidez-moi.
Je n’ai ni connaissance précise ni formation pointue, aucune méthodologie, aucune référence universitaire, je dispose seulement d’un profond désir d’apprendre et de découvrir et, d’un tout petit peu de bon sens, bien terre à terre.
Vous êtes les bienvenus.

note

À l’heure du déjeuner, lire, presque par hasard, ce passage:

« (…) les phénomènes existent sur un mode essentiellement interdépendant et n’ont pas d’existence autonome et permanente. La réalité ultime est donc ce que l’on appelle la vacuité d’existence propre des phénomènes animés et inanimés. Tout est relation, rien n’existe en soi et par soi. (…) La « vacuité » de quelque chose, ce n’est pas l’inexistence de cette chose mais sa nature véritable. » (*)

puis,  le partager ici, parce qu’ici ce n’est pas complètement perdu, ni ailleurs. Le partager parce que l’on a la sensation que rien ne tient debout, parce que le chemin s’estompe au fur et à mesure que l’on avance, parce que les mots ne parviennent plus à s’étirer jusqu’à l’infini, parce qu’être vide est peut-être la vraie nature de ce que l’on est, parce que l’on tente désespérement de comprendre et d’analyser les perceptions qui troublent, parce que l’on n’a pas conscience que l’on peut, ou pas, changer la course folle de la vie, parce que ce que l’on dit n’a plus aucune importance, parce que les phrases se juxtaposent puis se jettent dans un précipice sans fond, fugaces, comme un éclair qui déchire le ciel noir et grondant qui surplombe, parce que le silence et le retrait sont peut-être moins violents, parce qu’une présence attentiste mais indéféctible est peut-être plus paisible et plus rassurante, parce que parfois, il est préférable de ne rien susurrer. Innefable vacuité.

Tout est relation, rien n’existe en soi et par soi. (*)

(*) Matthieu Ricard | L’art de la Méditation

perception

« La nature est un poème immense où tout varie par degrés insensibles et dans l’unité, où tout se tient et se déploie dans la continuité. »

Leibniz | La monadologie

*monade: principe simple dont l’essence consiste dans la perception.