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(Re)lancement de la revue Cahiers d’art

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Communiqué de presse 

Racheté par le collectionneur suédois Staffan Ahrenberg en 2011, Cahiers d’art est à la fois une revue, une maison d’édition et une galerie fondés en 1926 par Christian Zervos au 14 rue du Dragon, en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés. Les Cahiers d’art étaient un modèle quasi unique : une revue d’art contemporain, à la mise en page et à la typographie audacieuses, abondamment illustrée de photographies, qui fait dialoguer l’art moderne et l’art ancien, et où les poètes et les écrivains, Tristan Tzara, Paul Éluard, René Char, Ernest Hemingway, Samuel Beckett, remplaçaient avantageusement les critiques d’art.

Pour son (re)lancement en octobre 2012, Staffan Ahrenberg est rejoint par ses conseillers Samuel Keller, directeur de la Fondation Beyeler en Suisse, le commissaire d’expositions Hans-Ulrich Obrist et Isabela Mora.

Ahrenberg, Keller et Obrist sont co-rédacteurs en chef du premier numéro publié depuis 1960 qui sortira le 18 Octobre 2012 et Isabelle Mora , et sera en français et, pour la première fois, en anglais.

Fidèle à la revue d’origine, le n°1 réunira un important dossier de 70 pages sur un artiste invité, Ellsworth Kelly, des articles de célèbres architectes, historiens et critiques d’art et enfin des portfolios consacrés à des artistes émergents (Cyprien Gaillard, Sarah Morris, Adrian Villar Rojas).

Sommaire du premier numéro 2012 :

> Ellsworth Kelly vu par : Yve Alain Bois, Hans Ulrich Obrist, Ann Hindry, Richard F. Townsend et lui-même

> Hommage à Oscar Niemeyer écrit par Tadao Ando

> Architecture et musée : une relation trouble, par Jean-Louis Cohen

> Cyprien Gaillard, photos inédites accompagnées d’un texte par Jan Tumlir

> Sarah Morris

> Adrian Villar Rojas, dessins récents et inédits

> Conversation avec Picasso par Christian Zervos

Parallèlement, la Galerie Cahiers d’art proposera une exposition de peintures des années cinquante d’Ellsworth Kelly ainsi que des objets anciens de sa collection privée du 18 octobre 2012 au 30 Janvier 2013. De nouveaux livres de maîtres modernes et contemporains seront également prochainement publiés par la maison d’édition.

Historique des Cahiers d’art 

Les débuts coïncident avec la découverte du Bauhaus, de l’architecture de Le Corbusier, de Klee, de Kandinsky, avec l’assimilation des arts primitifs et de l’archéologie des Cyclades. Des années 30 jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la revue s’est surtout intéressée à l’œuvre d’artistes qui vivaient et travaillaient à Paris, notamment Picasso, Matisse, Braque, Léger, Ernst, Arp et Giacometti. En 1932, les éditions Cahiers d’art avaient déjà publié le premier volume du Catalogue Picasso, un projet qui associait Picasso et Zervos et qui s’étendra sur plus de cinq décennies.

Les collaborations des artistes avec les Cahiers d’art  ont souvent donné lieu à des œuvres originales. Les pochoirs de 1934 de Joan Miro, celui de 1937, intitulé « Aidez l’Espagne », les « Cœurs volants » de Duchamp, peut-être le premier exemple au monde d’art cinétique, comptent parmi les œuvres les plus emblématiques de ces deux artistes. Christian et Yvonne Zervos organisèrent dans la galerie des Cahiers d’art entre deux à cinq expositions par an de 1932 à 1970, dont celles consacrées à Calder, Gonzalez, Tanguy, Laurens et Brauner.

En 1960, Zervos avait publié 97 numéros de la revue Cahiers d’art et plus de 50 livres, dont des monographies sur le Greco, Matisse, Man Ray et l’art africain et mésopotamien. Zervos travailla au Catalogue Picasso de 1932 jusqu’à sa mort, à Paris, en 1970. Les 33 volumes du Catalogue sont depuis devenus l’ouvrage de référence sur l’œuvre de Picasso.

En 2011, alors que Staffan Ahrenberg accompagne son fils rue du Dragon, il pousse presque par hasard la porte de la librairie Cahiers d’art, véritable référence dans son parcours de collectionneur. Il s’enhardit à demander si la maison d’édition est à vendre. « C’est possible » s’entend-il répondre. « Revenez demain. »

Aujourd’hui, Staffan Ahrenberg et son équipe donnent un second souffle à Cahiers d’Art.

INFORMATIONS PRATIQUES

Librairie et galerie Cahiers d’art 14, rue du Dragon – 75006 Paris

Editions Cahiers d’art 15, rue du Dragon – 75006 Paris

T. +33 1 45 48 76 73 / info@cahiersdart.fr / www.cahiersdart.fr

Métro Saint-Germain-des-Prés (ligne 4), Mabillon (ligne 10), Sèvres Babylone (lignes 10/12)

Revue Cahiers d’art 136 pages, broché, 24,5 x 31,5 cm, avec une lithographie

Prix de vente : 60 euros. Disponible à partir du 18 octobre 2012, par abonnement, sur le site internet www.cahiersdart.fr, à la librairie Cahiers d’art et dans une sélection de points de vente internationaux.

Contact presse Sandrine Mahaut / Claudine Colin Communication / T. 01 42 72 60 01  sandrine@claudinecolin.com

l’art et la révolte ne mourront qu’avec le dernier homme | camus

Partager avec vous l’une de mes voix préférées, celle d’Albert Camus [lectures (L’Homme révolté)]
Existe-t-il encore des hommes & des femmes révoltés? N’y a t-il plus aucun combat qui mérite la peine d’être écrit et lu à voix haute? Doit-on tout accepter sans mot dire? Le courage de s’élever contre est-il devenu si ridicule? Manque-t-il seulement des voix, fortes, puissantes et intelligentes? Le dernier homme n’est-il déjà plus de ce monde?

« Pour être une fois au monde, il faut à jamais ne plus être. »

Source: ici

Albert Camus, La postérité du soleil

Pour voyager sur les traces d’Albert Camus et de René Char, deux artistes que j’affectionne tout particulièrement… Des photographies magnifiques d’Henriette Grindat.

Heureusement, il ne fait plus défaut à ma bibliothèque…

La Postérité du soleil est née de l’amitié qui lia après la Libération Albert Camus et René Char. La correspondance des deux écrivains fait plusieurs fois allusion à ce projet de « livre sur le Vaucluse » qui serait la trace fidèle de leur fraternité. Ils en escomptaient une « joie durable ». Mais le livre ne put paraître du vivant de Camus, bien que le manuscrit en fût prêt au début des années 1950, après que Char y eut apporté son « luttant et respirant » poème d’ouverture. Les fragments poétiques de Camus y accompagnaient et transfiguraient les photographies d’Henriette Grindat (1923-1986), artiste suisse venue rencontrer Char à L’Isle-sur-la-Sorgue, dans le but de donner un visage à « cette arrière pays qui est à l’image du nôtre, invisible à autrui » (Char). La mort tragique de Camus vint redonner vie à ce projet ; et le livre parut dans une version de luxe en 1965.
Cette réédition en grand format permet de découvrir un texte oublié d’Albert Camus, relevant d’une écriture poétique et fragmentaire peu courante sous sa plume.