Archives pour la catégorie Note

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Les mots dits ne sont pas maudits. Ils sont dits.

note | viens t’asseoir

Les bancs publics nous rappellent que l’homme a existé. Tu es libre de t’y asseoir et d’oublier ce qui te chagrine. Tu peux aussi t’y arrêter et voyager avec moi. Je mourrai avant toi, alors tournons-nous et regardons.

Invitation au silence et à la contemplation. Trop de bruit ici. Il faudra revenir, après…

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Ne rien comprendre à rien est fondamentalement handicapant mais si amusant.

Cette avancée irrémédiable vers ce je ne sais où… Que se passe-t-il vraiment entre le début et la fin? Est-ce dont cela? Le milieu, le entre deux. J’ai un peu de difficulté à en comprendre le sens si sens il y a… Ne sommes-nous pas ceux qui ont inventé des justifications d’existence entre la naissance et la mort? Le vivre est une chose, lui donner un sens est une autre chose.  Se poser des questions s’apparente presque à une faiblesse d’esprit finalement. Aucune importance. Peu importe. Néant consolateur.

Nous sommes manifestement inachevés. Si la vie future devient numérique. Nous n’aurons plus le désir de rien. Les matières n’auront plus lieu d’être. Sentir le grain d’une peau, toucher l’écorce. Humer. Laisser filer l’eau glacée entre ses doigts… Comment et pourquoi le numériser? Pour laisser une trace de souvenir?

Éphémère effet mère

Perceptions hallucinatoires: Je crée un monde dont tout le monde s’échappe en courant. Mauvais rêves. Systématique répétitive.

Changeons nos visions. Ni virtuel ni réel. Seulement possible.

Avant de vous enfuir, passez lire fermer les yeux.

 

 

note | les mains sur le visage

« Qu’est-ce que l’acte de création?

Un créateur, c’est pas un être qui travaille pour le plaisir. Un créateur ne fait que ce dont il a absolument besoin. […]  Seul l’acte de résistance résiste à la mort, soit sous la forme d’une oeuvre d’art, soit sous la forme d’une lutte des hommes. […] Quand on vous informe, on vous dit ce que vous êtes sensés devoir croire. »

Conférence de G. Deleuze donnée dans le cadre des mardis de la fondation Femis (17/05/1987) | lire ici 

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Mon identité numérique voyage plus que mon propre être. Serait-ce le début du don d’ubiquité tant recherché? Une éphémère permanence? Quel avenir nous réserve la trace numérique? A-t-elle vocation à s’effacer, disparaître? Peut-on percevoir un être par sa trace numérique qui file dans cette nébuleuse sans frontière physique ni temporelle?

Se retrouve-t-on un jour?

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Cela m’ennuie d’être condamné à tuer le temps. Ce n’est pourtant pas un crime.

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Constatant mes échecs et manques de discernement répétés tant personnellement et intimement que professionnellement, j’entrevois un semblant d’espoir avec l’observation d’un temps de silence et de réflexion.
Je désire (j’aime ce mot) me concentrer sur l’étude des connexions entre divers phénomènes qui m’intriguent et me passionnent dans mes relations à autrui et à l’univers (matériel) en général.
Perception, conscience, architecture (espace), art (création), temps, identité, sensibilité & sens.
La perception est sans doute le fil conducteur majeur de cette quête.
Si vous me lisez et si ce projet vous amuse, alors, s’il vous plaît, aidez-moi.
Je n’ai ni connaissance précise ni formation pointue, aucune méthodologie, aucune référence universitaire, je dispose seulement d’un profond désir d’apprendre et de découvrir et, d’un tout petit peu de bon sens, bien terre à terre.
Vous êtes les bienvenus.

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Êtes-vous là?
Oui, c’est évident. Sinon, peu importe, je l’espère et le rêve.
Regarder le ciel rose et emmener ceux que l’on aime avec soi.
Penser aux autres et voyager avec eux.

[la] #12

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J’aime bien le train, même à grande vitesse. J’aime être assis là, sans rien faire, à regarder, écouter, sentir.
J’aime ne rien faire. J’adore ne rien faire. Mais je n’aime pas toujours ce que je regarde, ce que j’écoute, ce que je sens dans le train. Je crois surtout que j’aime y être bercé. Même à grande vitesse. Un inconnu parmi des inconnus qui se regardent, s’écoutent, se sentent, plus ou moins discrètement. J’aime voir que certains ont beaucoup de respect pour les autres alors que d’autres se croient seuls au monde et se fichent bien d’importuner leurs voisins. J’aime cet équilibre entre douceur et férocité. Tout peut avoir lieu, chacun avec ses croyances. Se défendant bien d’être comme l’autre. On pourrait se révolter dans un train. Se soulever ensemble contre n’importe quoi, ou pire, contre n’importe qui. On ne le fait pas. Dans l’avion non plus on ne le fait pas. Mais dans l’avion, nous ne sommes pas bercés. Et puis dans l’avion, même si l’on n’a pas peur, on a peur. On ne comprend jamais vraiment bien comment l’on peut être suspendu là-haut, dans ces tonnes de ferraille.
Non, le train, ce n’est pas la même chose. Les voyageurs sont différents. Le temps y est différent. Et puis, on suit une ligne, tracée, qui ne bouge pas, qui ne change pas.
L’homme nouveau dans le train est exécrable. Il parle dans son téléphone et casse tout le charme du voyage.
Mais j’aime bien le train, même à grande vitesse. Et je ne peux m’empêcher de penser à tous ceux qui ne sont pas là avec moi avec qui j’aimerais être.

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Fait-on ce que l’on fait pour être heureux? Pour rendre heureux? Les deux à la fois. Ne sait-on jamais vraiment?
Cependant, on est capable d’engendrer tant de peine autour de nous. Tous les pas sont des faux pas, voire des « faut pas ».
On est rien, on vit, on « devient », on vient de la minute d’avant pour courir à la minute d’après, entre temps, nous n’avons rien décidé. Cela s’est passé.
Il faut aimer pour ne rien oublier.

narcissique

J’ai peur d’être devenu cela. Si je le crains et que je n’écris presque plus rien par ici , c’est que ma crainte s’est transformée en réalité.

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Texte de Raphaël Enthoven, dans L’endroit du décor, collection L’infini, Gallimard

possible

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note

Cela donne matière à penser. Mais, quelle matière? Quelle consistance à cette matière? Et par là même quelle consistance ont nos pensées? Je suis une monade béante enfouie dans la monade des monades. Sans doute déjà mort alors, dilué dans les temps du temps. La journée se termine. Ou peut-être commence-t-elle? Je voudrais seulement dormir un peu. Un jour je ne tiendrai plus debout. Croire? En soi! Ridicule! Futile! Aucune de nos actions n’est raisonnable. Croyance ou foutaise. Nous ne sommes pas dotés de raison. Nous nous sommes mentis. Rage et colère. Hurlement nocturne inaudible.

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 Se plier à l’amplitude de nos solitudes puis aimer.