À rien

Les nuits sont de nouveau synonymes de cauchemars.

Vous souvenez-vous de vos cauchemars d’enfant ?

Se réveiller, en pleine nuit, perclus de trouille. Avoir peur dans son sommeil.

Il n’y a rien de plus absurde. Ça n’a pas de sens. Ça ne peut être réel. Ça ne peut exister.

Qui est là ?

Dans la nuit, dans l’esprit.

Mais le cauchemar est là, réel, prêt à vous torturer jusqu’à l’aube. Il a pris place et ne pense pas déguerpir.

Il devient angoisse qui se propage, sans limite. Elle s’immisce, partout. Même les yeux fermés.

L’esprit à demi éveillé, à demi endormi. Rien n’est clair, sauf la peur. Elle prend toute la place. Toute la place qu’elle peut occuper, et plus si c’est encore possible.

Elle devient vous.

Ne plus fermer les yeux au milieu de la nuit. Ne plus respirer. Fermer les écoutilles. Essayer de ne pas réfléchir. Ne plus penser.

À rien.

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