Archives du mot-clé Note

note

20121109-191151.jpg

Un jour, il n’y aura plus de mots.
Un silence puis son souffle.
Être là, c’est peut-être aussi disparaître.
Comme une vie.

note

20121022-093032.jpg

Je n’ai pas eu le temps de lui dire et j’y pense encore. Le temps n’existant pas, c’est autre chose qui m’a manqué. Je n’ose l’avouer alors.
Éloge de la joie de se lire dans la discrétion la plus absolue. Les intimités croisées.

note

20121007-103558.jpg

Nos vies qui se croisent… Souvenirs et rêves.
Seule la rencontre serait réelle?
Aucune certitude.
J’ai sans doute perdu le fil… fragilité de l’équilibre du funambule. Revenir ou s’éloigner, comme une onde improbable.
La conscience comme une vague.

ciel du jour

20120927-082751.jpg

S’affranchir des secrets de famille, percer les mystères, ne plus fuir. Oublier son éducation religieuse. Apprendre à penser par soi-même.Je ne suis pas fier de nous.
N’écrire des ToDo listes que des choses humainement importantes. Oublier le reste, on voit où cela nous mène. Ajouter une pointe de rêve.
Et ici, nous, c’est moi et l’hôte de moi.
Vous savez, je ne suis pas très fier de vous non plus.

à l’académie des nuages

20120825-102642.jpg

20120825-102911.jpg

20120825-103313.jpg

Ne pas se perdre,
ne pas nous perdre…
caresser nos regards perdus, et y glisser, nous lover là, en équilibre bleu, l’océan de feu de nos yeux brumeux ne peut nous éteindre. De la terre de mes erreurs éclosent mes terreurs.

note

20120727-181519.jpg

note

20120723-134706.jpg

note

20120626-094601.jpg

Été par la fenêtre. Les yeux dans le vague, pas dans les vagues. Traverser ses souvenirs d’avenir. La musique, en boucle, se déploie à l’infini. Essayer de saisir les images qui défilent par la fenêtre comme de ses souvenirs qui se délitent devant les yeux. Odeurs d’étés, chaleur d’un rai de lumière qui a brûlé la peau à jamais. Les traces ne disparaissent pas, elles sont traces. Elles s’estompent seulement un peu, puis réapparaissent avec le souffle du vent, ou la pluie qui les lavent. Rester dans l’attente de cette pluie d’orage qui lavera ce ciel où l’on plonge le regard à l’infini de soi. Attraper ce nuage qui vous rappelle que cela s’est passé. La musique suit son cours ensorcelant comme les nuits sans lumière. Parviendra-t-elle à raviver tous les instants sensibles qui se sont échappés par inattention? Par peur, par doute, parfois. Monter dans les aigus, et percevoir les bombardements du tambour qui vous rappellent les battements d’un cœur. Inciser la chair. Laisser s’écouler le sang de la mémoire sur le sol. Personne autour ne le remarque. Les blessures sont légères pour autrui. Autrui qui échappe à l’autre. Regarder ces visages endormis endoloris par les rêves improbables. Des bouches entrouvertes, des têtes baissées, des corps affaissés presque morts qui survivent en suspens d’un temps qui passe et qui lasse, hilare, par la fenêtre du train. Où sommes-nous cachés? Où se situe cet espace minéral, entre ces deux eaux, où nous avons reposé nos corps de guerriers blessés par ce combat illusoire que nous avons mené avec la joie dans nos yeux fatigués de s’aimer? Le mouvement berce, il ne nous transporte pas d’un point à un autre, non. Il nous situe sous le même ciel qui nous observe. La terre est rouge. Elle brûle sans cesse les vestiges des êtres qui s’y sont écroulés par dépit, lassitude et oubli. Je vois ces visages qui oscillent devant moi. Les yeux se détournent, on ne doit pas se regarder, au risque de se voir, au risque d’atteindre ce que l’on ne veut pas montrer. L’âme s’imprime dans vos regards. Fuyez!! L’âme est indélébile, elle se propage d’une enveloppe à une autre. Elle s’additionne, ne se soustrait jamais, à qui que ce soit, à quoi que soit. Seul le corps s’écroule par le poids de cette âme collective qui ne peut se détacher de soi. Prégnante. Étouffante, parfois jusqu’à la souffrance. Absorption de l’autre et de soi.
Le paysage défile comme il l’a toujours fait se riant de nous. Nous qui ne sommes rien de plus que ce que l’on veut en croire. Il continuera sa route, sans scénario. Le film est sans fin, nous marquons des arrêts sur image pour inventer une réalité qui nous rassure. Comprendre que l’on a aucune importance et ne pas s’affaler de déception. Nous nous trompons à chaque pas posé sur ce sol incertain. Ne pas oublier de s’oublier, chaque jour un peu plus puis, atteindre enfin ce dénuement extrême que l’on ne croisera que dans vos yeux.
Arriverais-je à me détacher de moi pour ne plus avoir peur?
Arriverais-je à me séparer de moi pour voir?
Être là est nécessaire et suffisant à admettre sa propre inexistence.
Ne plus faire souffrir, ne plus souffrir.
Être là à distance
En silence, dénudé.
Être là.

note

20120625-183755.jpg

20120625-184231.jpg

« Et tout ce que je sais de l’univers c’est qu’il est extérieur à moi »…

Extrait des Poèmes Païens, Fernando Pessoa.

note

20120623-190724.jpg

Il y a ces jours où la nuit ne s’évapore pas. Vous ouvrez les yeux, à la recherche du ciel bleu. Le ciel où nous nous déposons un peu plus, chaque jour. Ce ciel où nous nous retrouvons, par delà les frontières, les distances, le temps. Elles n’existent pas, pas plus que nous je crois. Ce n’est pas le but à atteindre. On met du temps à le percevoir, on ne le comprend sans doute jamais. Personne n’est mieux qu’une autre personne. Nous cherchons seulement des pistes. Nous accrocher à des regards. Entrer dans l’autre par le regard. Sentir ce moment, frêle et incertain où nous nous voyons. Nous ne nous regardons pas. Nous nous voyons, l’un et l’autre. Ce seul petit instant peut nous faire comprendre, soudain que l’on n’est plus un objet animé. Voir l’autre, dans ses yeux et se sentir vivre à nouveau.
Seule l’écriture nous offre aussi ce possible. L’écriture est un regard. Le regard est écriture de soi en toi. Un regard puissant aux fortes couleurs de soi.
Être là.
Ensemble.

note

20120621-194343.jpg

Nombreux sont ceux qui vivent en nous ;
Si je pense, si je ressens, j’ignore
Qui est celui qui pense, qui ressent.
Je suis seulement le lieu
Où l’on pense, où l’on ressent.
Fernando Pessoa

Je suis seulement le lieu où l’on pense, où l’on ressent.

note

20120611-211542.jpg

Déconstruire l’ordre des mots. Les insuffler dans les cieux pour qu’ils en chutent librement et qu’ils s’inscrivent sur cette terre, dispersés par les traces de pas qui s’éloignent mais qui ne s’effaceront pas. Ils sont gravés là, comme ces images et ces odeurs capturées. Agrandir l’espace de pensée que nous nous étions octroyés et n’avoir plus peur de rien. Ne craindre personne. Ne plus redouter le vide. Celui qui est partout. Autour de nous. Adopter le vide qui nous entoure et sentir la vibration de son absence. Nous sommes là, présents les uns aux autres et nous ne nous voyons plus. Seulement sentir la présence. Le reste n’importe pas. Que vous soyez là et que vous n’y soyez pas. Les distances sont temporelles et le temps n’a pas le temps d’exister. Il aurait déjà disparu s’il avait déclenché sa course, même un instant. Être là. Ou peut-être ne pas y être.

note

20120604-193512.jpg

note

20120601-090126.jpg

note

20120530-150501.jpg

Une note pour l’excellent livre de Joël de Rosnay. Nous devrions tous le lire et le commenter à nos enfants.

« Créer sa vie de manière originale et comme une œuvre d’art est l’acte le plus important que l’on puisse réaliser au cours de son existence »

Joël de RosnaySurfer la vieéditions Les Liens qui Libèrent