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Charles Maussion | sans titre, 1961

Charles MAUSSION (1923-2010)

Sans titre, 1961 Gouache, signée des initiales et datée 61 en bas au milieu 65 x 50 cm

Être vulnérable

Être vulnérable,
et être là pour l’autre.

Comment identifier ce qui nous rend vulnérable ?

Aller au-delà de sa vulnérabilité ou de la vulnérabilité de l’autre.

L’accepter et la respecter,
simplement.

Être là pour soi,
et pour l’autre. 


note

Marcher et ne plus s’arrêter de marcher penser et ne plus s’arrêter de penser marcher pour ne plus penser penser à ne plus s’arrêter de marcher garder le rythme marcher au pas un pas après l’autre marcher et ne plus arrêter de marcher penser sans s’arrêter de marcher ne plus penser à s’arrêter marcher marcher.

note

Écrire le maximum de choses possible avec le moins de mots possible.

note

Je lutte avec, et souvent contre, mes états mentaux.

note

On ne peut se protéger de rien.

Seule l’émotion a un sens, sans raison.

La conscience n’a pas de raison d’être.

Elle est.

nuit et jour

Ce n’était pas l’idée de départ, il n’y en avait pas d’idée d’ailleurs au départ. Juste une envie, pas une idée précise.

L’envie, c’est, je crois, mieux qu’une idée. L’énergie est différente, les ondes aussi. Le moteur qui anime l’envie est différent, il n’est pas énergie, il est plus fort que l’énergie.

L’obsession, le rappel aux songes, le réveil nocturne. Qui se cache par là, à l’abri des rêves. Qui a la force de te ramener à l’éveil, plus fort que le sommeil.

Une vie à penser, à avoir peur, à craindre quelque chose qui n’existera peut-être jamais. Une réflexion posée qui ne s’appuie sur rien de réel, de concret. Un mouvement de pensées dérangées qui tente de tromper l’entendement.

Mais, oui, je l’entends cette voix, je le vois ce problème immense qui progresse et m’oppresse. D’où vient-il ?

Qui s’amuse à m’envoyer ses messages ? Suis-je le maître de ces pensées noires moi qui aime tant  le soleil, le jour et le calme? Pourquoi me ferai-je souffrir avec ces idées que je ne veux voir? Pourquoi m’infligerai-je cette douleur, cette peine ? Ce moi n’est pas le moi que je connais. Il me trompe pour me dire quelque chose, mais que veut-il me dire?
Pourquoi est-on si peu enclin à comprendre ce qui passe par nos têtes ? Pourquoi n’est-on pas plus serein quand on s’écoute ? Peut-on avoir confiance en soi ? En son propre jugement ? Est-on la cible des mensonges que l’on s’offre ?

Je ne veux pas croire que je peux y croire, je ne veux pas voir ce que je projette devant moi. Non je j’ai pas envie d’être au milieu des peurs qui surviennent. Je n’en ai pas fait le choix, ni la demande. Non, je vous l’assure je n’ai rien demandé. Je ne voulais pas y croire. Je ne le voulais pas.

Les images de ces nuits agitées sollicitent des désirs que je n’ai pas. Les désirs avec lesquels je ferme les yeux, épuisé, ne sont pas ceux qui me réveillent. Je m’endors tranquille et me réveille agité.

Où suis-je allé entre temps ?
De quoi suis-je responsable ? Que veux-tu me dire ? Y-a-t-il quelqu’un caché derrière tout cela ?

Suis-je le créateur des fantômes de mes nuits ? Sinon moi, qui alors ?

Il n’y a pas de contacts, nos peaux ne se touchent pas. Tu n’existes donc pas.

Ils ou elles s’acharnent contre moi. Je sais bien que c’est faux. Qu’ils ou elles n’existent pas ne me rassure pas plus, puisque toutes nuits les accueillent auprès de moi.
Qui ouvre les portes de mes songes? À qui ai-je confié la clé si ce n’est à moi?

Apprendre à se laisser en paix, à se laisser tranquille.

S’aider à y voir plus clair, même en fermant les yeux. Apprendre à laisser la distance prendre le dessus. Le temps de s’éloigner un peu de soi pour reprendre des forces et lutter contre ses démons fictifs. Ne pas arrêter d’y croire, mais croire à ce que l’on ne peut voir. Ne plus croire à cette emprise nocturne.

L’inconnu a toujours été moins angoissant que le connu irréel. Les songes et les pensées ne sont pas des rêves. Aucune de trace de leur réalité. Rien ne s’est avéré vrai, et pourtant, vous êtes passés me voir.

Une légère torture avec un objectif inconnu.

folie

puisque tout le monde est fou,

pourquoi pas moi ?

Note

Ne pas oublier de réfléchir avant d’agir.

Ne pas se sous-estimer.

S’ouvrir un peu.

Droit et devoir de vote

A-t-on individuellement conscience du pouvoir qui nous est donné lorsque l’on vote ?

La ligne

La ligne

La ligne,

hors ligne,
être en ligne,
suivre la ligne,
mettre en ligne,
franchir la ligne,
en première ligne,
sur la même ligne,

nadie es de nadie

Cet aphorisme, trouvé dans la ville, est simple, clair.

Il est si juste, et à la fois, si souvent oublié.

Il fonctionne aussi bien dans les relations personnelles que dans les relations professionnelles.

Pas de dépendance, pas d’appartenance.

La visualisation d’un état que l’on oublie parfois: la liberté d’être.

Être soi, et être à soi.

Pourquoi cette petite phrase a-t-elle été déposée sur le rideau de fer d’une boutique ?

Aucune idée. Ce message était tout de même le bienvenu ce matin.

Il fait réfléchir.

Les mots déposés ici et là sont souvent importants, parfois on ne les voit pas.

Parfois, on les voit.
Et on s’y arrête.

Être là.

Être unique

Être unique

C’est à la fois notre plus grande force et notre plus cruelle faiblesse. 

N’oublions jamais que nous sommes uniques, et de par là, ni mieux ni pire que quiconque.

Se sentir unique est fondamental et constructeur. 

Être unique n’est en aucun cas penser à soi. 

Être unique c’est seulement avoir conscience de soi. 

Rien de plus.

on peut

On peut le faire. On peut toujours essayer d’oublier, de ne pas y croire. On peut aussi s’attarder sur ce souvenir d’avoir été passionné, d’avoir voulu. On peut regretter d’avoir arrêté. On peut aimer. On peut aussi aimer aimer. On peut croire que rien n’a changé. On peut penser que tout peut recommencer. On peut même dire que rien ne change jamais. On peut imaginer que cela va bien se passer. On peut souhaiter le pire. On peut en sourire, presque en rire. On peut pleurer de joie. On peut en pleurer. On peut s’amuser à vouloir y croire. On peut craindre le futur. On peut rêver d’un avenir heureux. On peut se jeter du haut d’un pont. On peut avoir le vertige. On peut craindre la mort. On peut la désirer comme la fuir. On peut s’agacer. On peut énerver. On peut s’énerver. On peut s’enivrer. On peut faire l’amour. On peut jouir. On peut lire et chanter. On peut jouer à être ce que l’on n’est pas. On peut douter de soi. On peut se tromper parfois. On peut réussir. On peut redouter l’échec. On peut avoir peur de blesser. On peut demander pardon. On peut hurler. On peut s’arrêter. On peut ne plus rien attendre. On peut désirer. On peut décevoir. On peut dire. On peut ne pas en finir. On peut sentir. On peut tout faire, ou presque. On peut vouloir savoir. On peut connaître quelqu’un. On peut choisir. On peut espérer l’autre. On peut s’en aller seul. On peut renoncer.

On peut toujours.

Ou pas.

Parfois, on ne peut pas.

Note

N’oubliez pas l’essentiel,

regarder le ciel,
chaque matin,
chaque soir,
persévérer,
continuer,
vivre.