écrire

Écrire avec le moins de mots possibles.

Écrire avec les mots justes.

Écouter ses mots.

Pause

Éteindre, débrancher, oublier.

Écrire

Le dire, le faire, le vivre.

nadie es de nadie

Cet aphorisme, trouvé dans la ville, est simple, clair.

Il est si juste, et à la fois, si souvent oublié.

Il fonctionne aussi bien dans les relations personnelles que dans les relations professionnelles.

Pas de dépendance, pas d’appartenance.

La visualisation d’un état que l’on oublie parfois: la liberté d’être.

Être soi, et être à soi.

Pourquoi cette petite phrase a-t-elle été déposée sur le rideau de fer d’une boutique ?

Aucune idée. Ce message était tout de même le bienvenu ce matin.

Il fait réfléchir.

Les mots déposés ici et là sont souvent importants, parfois on ne les voit pas.

Parfois, on les voit.
Et on s’y arrête.

Être là.

Être unique

Être unique

C’est à la fois notre plus grande force et notre plus cruelle faiblesse. 

N’oublions jamais que nous sommes uniques, et de par là, ni mieux ni pire que quiconque.

Se sentir unique est fondamental et constructeur. 

Être unique n’est en aucun cas penser à soi. 

Être unique c’est seulement avoir conscience de soi. 

Rien de plus.

On peut

On peut le faire. On peut toujours essayer d’oublier, de ne pas y croire. On peut aussi s’attarder sur ce souvenir d’avoir été passionné, d’avoir voulu. On peut regretter d’avoir arrêté. On peut aimer. On peut aussi aimer aimer. On peut croire que rien n’a changé. On peut penser que tout peut recommencer. On peut même dire que rien ne change jamais. On peut imaginer que cela va bien se passer. On peut souhaiter le pire. On peut en sourire, presque en rire. On peut pleurer de joie. On peut en pleurer. On peut s’amuser à vouloir y croire. On peut craindre le futur. On peut rêver d’un avenir heureux. On peut se jeter du haut d’un pont. On peut avoir le vertige. On peut craindre la mort. On peut la désirer comme la fuir. On peut s’agacer. On peut énerver. On peut s’énerver. On peut s’enivrer. On peut faire l’amour. On peut jouir. On peut lire et chanter. On peut jouer à être ce que l’on n’est pas. On peut douter de soi. On peut se tromper parfois. On peut réussir. On peut redouter l’échec. On peut avoir peur de blesser. On peut demander pardon. On peut hurler. On peut s’arrêter. On peut ne plus rien attendre. On peut désirer. On peut décevoir. On peut dire. On peut ne pas en finir. On peut sentir. On peut tout faire, ou presque. On peut vouloir savoir. On peut connaître quelqu’un. On peut choisir. On peut espérer l’autre. On peut s’en aller seul. On peut renoncer.

On peut toujours.

Ou pas.

Parfois, on ne peut pas.

Note

N’oubliez pas l’essentiel,

regarder le ciel,
chaque matin,
chaque soir,
persévérer,
continuer,
vivre.

À rien

Les nuits sont de nouveau synonymes de cauchemars.

Vous souvenez-vous de vos cauchemars d’enfant ?

Se réveiller, en pleine nuit, perclus de trouille. Avoir peur dans son sommeil.

Il n’y a rien de plus absurde. Ça n’a pas de sens. Ça ne peut être réel. Ça ne peut exister.

Qui est là ?

Dans la nuit, dans l’esprit.

Mais le cauchemar est là, réel, prêt à vous torturer jusqu’à l’aube. Il a pris place et ne pense pas déguerpir.

Il devient angoisse qui se propage, sans limite. Elle s’immisce, partout. Même les yeux fermés.

L’esprit à demi éveillé, à demi endormi. Rien n’est clair, sauf la peur. Elle prend toute la place. Toute la place qu’elle peut occuper, et plus si c’est encore possible.

Elle devient vous.

Ne plus fermer les yeux au milieu de la nuit. Ne plus respirer. Fermer les écoutilles. Essayer de ne pas réfléchir. Ne plus penser.

À rien.

Mon maître

Ce soir, j’aimerais que mon maître,
mon premier maître de stage,
Émile Devey,
directeur de Boiron Espagne,
soit là.

J’aimerais pouvoir lui demander son avis.
J’aimerais avoir ses conseils.
J’aimerais pouvoir le remercier d’avoir eu confiance en moi,
J’aimerais dîner avec lui.

Ce soir, je comprends, encore une fois,  que l’affection est plus importante que ce que l’on nous apprend, nous montre, nous fait croire.

Ce n’est sûrement pas une qualité d’entrepreneur.

J’aimerais qu’il soit fier de ce qu’il m’a enseigné et transmis.

Je ne saurais jamais et je ne pourrais jamais le remercier comme il se doit.

J’ai agi, dirigé comme il me l’a enseigné.
Et j’en suis heureux.

Et je ne le regrette pas.
Pourquoi ce soir ?
Pourquoi pas ?

Note

On n’est pas seul,

on ne pense qu’à soi.

C’est différent.

L’irrésistible

L’irrésistible envie d’écrire.

anéantir | Michel Houellebecq

«Combien de temps lui restait-il ? Un mois ? Trois mois ? Un an ? Il faudrait poser la question aux médecins. Puis ce serait le néant, un néant radical et définitif. Il ne verrait plus rien, n’entendrait plus rien, ne toucherait plus rien, ne ressentirait plus rien, jamais. Sa conscience aurait entièrement disparu, et ce serait comme s’il n’avait jamais existé, ses chairs pourriraient dans la terre – à moins qu’il ne choisisse la destruction plus radicale de l’incinération. Le monde continuerait, les êtres humains s’accoupleraient, ressentiraient des désirs, poursuivraient des objectifs, nourriraient des rêves ; mais tout cela aurait lieu sans lui. Il laisserait une faible trace dans la mémoire des hommes ; puis cette trace, elle aussi, s’effacerait.»

anéantir, Michel Houellebecq, éditions Flammarion.

Écoutez Olivier, « Invincible été »

Un mot de ma part serait un mot de trop. Écoutez Olivier.


Plus d’infos sur www.invincible-ete.com

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Reprendre, avec un mot seulement.

Reprendre, avec un mot seulement.

Poser un premier mot parce que l’on imagine que c’est la seule façon de retrouver le rythme, la musique que l’on avait créée, en écho. Les mots qui rebondissent, l’un sur l’autre, l’un après l’autre, comme deux corps et deux âmes qui se suivent au loin. 

Des mots qui s’écoutent, s’écoulent et s’entendent. Une conversation qui file. S’écrire et se lire. Se trouver et se reconnaître. Parce qu’un mot peut tout dire, comme un sourire, comme une larme. Parce que l’on ne peut pas tout dire, ou parce que l’on ne veut pas tout se dire. Alors on le dit à tous et on écrit. Parce que composer, ajouter des notes ou des mots, c’est essentiel souvent. On se tait pour ne rien dire. On se tait par crainte. On se tait pour ne pas faire de bruit et disparaître. On s’efface, on se cache la face. On ne perd pas de temps à écrire, pour quoi, pour dire, médire, maudire. Il est plus simple de ne jamais écouter ces petits mots qui surgissent dans les nuits sans fin d’insomnie. Ses mots gris qui reviennent pour vous empêcher de fermer l’œil. 

Écrire pour se lire. Pour lire ses maux, les siens pas ceux des autres. Les écrire puis les lire pour les effacer, les rayer. Avancer vers… Passer son tour, mais être là, sans s’écouter pour écouter le monde autour. Le vrai celui des autres, pas le vôtre. La musique. La musique d’un mot puis d’un autre l’un derrière l’autre. Sans y attacher d’importance. Seulement son son et son écho. Son son, vous entendez ce son ? Car c’est ça un texte, un mot ou deux mots. Seulement un son puis un autre, sans sens, ou pas toujours sensé. Oublions ce que l’on voulait dire, on ne voulait rien dire. On voulait seulement écrire. Ne pas rester sans rien dire. Être un peu là, entre vous et entre nous. N’obliger personne à vous écouter seulement donner, offrir la possiblité de… C’est pour cela que l’exercice est important, qu’il est plus fort que le silence, que l’oubli. S’écouter écrire pour oublier que cela n’a pas de sens. Que ne pas avoir de sens n’est ni une fatalité ni une futilité. Ne pas donner plus de poids à une idée à un mot, qu’à un autre, à une opinion qu’à une autre. Respecter seulement la musique et l’enchaînement, et se laisser entraîner. Vouloir avancer. Aller jusque là. Là où ceux qui savent, savent que leurs compositions, leurs enchaînements et leurs notes sont nécessaires, en soi et sans fin. 

Pouvoir dire, qu’écrire est le rythme d’un cœur, d’une âme, d’un chemin qui a commencé et qui ne connaît pas sa fin. 

Le rythme d’une disparition en vie. Le rythme d’une apparition. 

Une absparition.

Why

Why | Annie Lennox – DIVA (1992)

How many times do I have to try to tell you
That I’m sorry for the things I’ve done?
But when I start to try to tell you
That’s when you have to tell me
Hey, this kind of trouble’s only just begun, yeah

I tell myself too many times
Why don’t you ever learn to keep your big mouth shut?
That’s why it hurts so bad to hear the words
That keep on falling from your mouth

Falling from your mouth
Falling from your mouth
Tell me
Why?
Why?


I may be mad
I may be blind
I may be viciously unkind
But I can still read what you’re thinking
And I’ve heard it said too many times
That you’d be better off
Besides
Why can’t you see this boat is sinking
(This boat is sinking, this boat is sinking)


Let’s go down to the water’s edge
And we can cast away those doubts
Some things are better left unsaid
But they still turn me inside out
Turning inside out, turning inside out

Tell me
Why?
Tell me
Why?


This is the book I never read
These are the words I never said
This is the path I’ll never tread
These are the dreams I’ll dream instead
This is the joy that’s seldom spread
These are the tears, the tears we shed
This is the fear, this is the dread
These are the contents of my head

And these are the years that we have spent
And this is what they represent
And this is how I feel
Do you know how I feel?
‘Cause I don’t think you know how I feel

I don’t think you know what I feel (why)
I don’t think you know what I feel
You don’t know what I feel